29/05/2025 Homo sapiens a survécu à la dernière ère glaciaire sans fuir vers le sud

Des chercheurs ont démontré que certains de nos ancêtres avaient survécu à la dernière grande période de glaciation sans avoir à migrer vers le sud de l’Europe.

Une nouvelle étude, dont on trouvera ci-dessus les références et l’abstract, suggère que les humains (Homo sapiens) n’auraient pas eu besoin de migrer comme la plupart des autres espèces durant la dernière période glaciaire. Cette hypothèse remet en question de nombreuses hypothèdes sur le mode de vie de nos ancêtres durant cette période, révèle Phys.org dans un article publié le 14 octobre 2024.

En utilisant des données génétiques, des scientifiques ont démontré que certains humains étaient restés en Europe centrale durant la dernière grande période de glaciation. Jusqu’ici, une grande majorité de la communauté archéologique considérait que l’homme moderne s’était retiré dans le sud de l’Europe.

L’équipe d’Oxala García-Rodríguez, de l’université de Bournemouth (Royaume-Uni), a examiné l’histoire génétique de vingt-trois mammifères communs en Europe, dont l’Homo sapiens. L’étude montre que les hommes, au même titre que les ours bruns et les loups « étaient déjà largement répartis à travers l’Europe au plus fort de la dernière glaciation, soit sans refuge discernable, soit avec des refuges au nord et au sud », détaillent John Stewart et Jeremy Searle, tous deux membres de l’équipe.

Fait surprenant, étant donné que nos ancêtres étaient originaires d’Afrique et qu’ils étaient très certainement peu enclins à résister au froid du nord de l’Europe.

On ne sait pas si ces humains ont dû s’adapter à l’environnement, par exemple parce qu’ils étaient omnivores et pouvaient manger de nombreuses choses différentes, ou s’ils ont survécu grâce à la technologie, notamment celle de l’arc et des flèches.

À une période où le dérèglement climatique n’est plus à prouver, de telles observations sur les comportements humains et animaux lors des basculements météorologiques passés constituent un espoir certain. Mais cette fois-ci, c’est le réchauffement qui sera en cause mais pas le refroidissement

Référence

Quaternary Environments and Humans

2025, 100067 Volume 3, Issue 2

The great divide? Differences in environmental and hunter-gatherer responses to the 8.2 ka BP event between northwestern and northeastern Eurasia

Pavel E. Tarasov , Andrzej W. Weber, others

https://doi.org/10.1016/j.qeh.2025.100067

Abstract

In this contribution we provide an overview of the potential impacts of the 8.2 ka BP cooling event on hunter-gatherer societies in northwestern Europe and northern/eastern Eurasia. There seems to be a division between the two parts of the continent, with Atlantic Europe generally seeing a stronger climatic and environmental impact compared to continental Eurasia. This plausibly relates to the greater effects on oceanic weather patterns, particularly those of the North Atlantic. The palaeoenvironmental record is more limited for the Pacific coast of northeast Asia, but the evidence to date does not suggest as strong an impact there. We then focus on a case study of the hunter-gatherers of Cis-Baikal in southern Siberia. While the archaeological record for the period pre-8200 cal BP is patchy, we find no clear evidence for any impact on the region’s hunter-gatherer communities. Major visible changes occur only with the appearance of the Kitoi culture from ca. 7600 cal BP, which sees the introduction of pottery, the bow and arrow, and large cemeteries. This appears to be an internal sociotechnological development unrelated to any abrupt changes in the regional climate and environment at this time.

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