16/04/2025. Un spatial militaire français. Qu’aurait fait De Gaulle ?

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a prévenu 4 mardi 13 mars que « nous sommes la génération d’êtres humains qui allons connaître ce qui pourrait être une forme de guerre des étoiles ».

Selon lui, il s’agit d’une « vulnérabilité » de l’armée française. « Ce sont des enjeux sur lesquels, si nous nous réveillons pas, nous pouvons décrocher », a poursuivi le ministre français sur France 2. Il a évoqué des « capacités de destruction de satellites dans l’espace, heureusement parfois seulement par aveuglement » mais aussi « par arme à énergie dirigée ou laser ».

On rappellera qu’en 2017, un satellite russe avait tenté de pénétrer dans les communication d’un satellite franco-italien utilisé pour des communications militaires sécurisées. La ministre de la Défense de l’époque Florence Parly avait alors évoqué « un acte d’espionnage ». »D’autres très grandes puissances spatiales déploient en orbite des objets intrigants, expérimentent des capacités potentiellement offensives, conduisent des manœuvres qui ne laissent guère de doutes sur leur vocation agressive », avait alors prévenu Florence Parly.

Le 9 avril 2025, devant les députés de la commission de la Défense, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que la « question du spatial » était sans doute le sujet qui lui donnait le plus d’inquiétude.

« Mettre sur orbite le satellite d’observation CSO-3 (https://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/lancement-reussi-du-satellite-dobservation-militaire-cso-3)? Sauver notre lanceur Ariane 6 en lui donnant des successeur 7 Très bien. Est-ce que c’est suffisant ? La réponse est non », a- t-il ajouté avant de souligner que l’évolution technologique dans ce domaine fait que les capacités mises en œuvre sont vite « périmées ». Or, – la vraie souveraineté, c’est d’avoir vite et de ne pas partager ».

Parmi ces « autres très grandes puissances » figurent sans aucun doute la Chine. Un rapport du Pentagone, publié en 2021, avançait que Pékin possédait un arsenal capable de détruire des satellites situés à orbite basse de la Terre. De son côté, l’Inde a abatu en 2019 un satellite en orbite basse à une distance de 300 kilomètres avec un missile antisatellite lors d’un exercice.

Du côté américain, effectivement, les progrès sont rapides. Ainsi, fin mars, l’entreprise Gravitics Inc. https://www.gravitics.com/ a fait savoir qu’elle avait été sélectionnée par Space WERX https://spacewerx.us/ le bureau dédié à l’innovation de l’US Space Force [USSF] pour faire voler l’Orbital Carrier https://www.gravitics.com/news/orbital-carriers-stratfi, c’est-à-dire un « porte-satellites », décrit comme étant « révolutionnaire » et destiné à accroître les capacités tactiques de réaction rapide en orbite.

« Ce transporteur orbital est conçu pour prépositionner plusieurs engins spatiaux manœuvrables capables de réagir rapidement aux menaces en orbite. Il offrira à l’US Space Force une flexibilité sans précédent pour ses opérations spatiales, renforçant ainsi considérablement la défense spatiale des États-Unis », a fait valoir Gravitics », via un communiqué.

(à suivre)

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