Dans l’histoire des espèces vivantes présentes sur la Terre, il est classique de distinguer entre carnivores et herbivores. Les premières se sont trouvées dotées selon le cycle darwinien dit mutation sélection d’armes naturelles diverses leur permettant de tuer les secondes, soit pour s’en nourrir directement, soit pour envahir leurs habitats. afin de mieux s’y reproduire.
C’est ainsi que sont apparus au cours de l’histoire un grand nombre d’espèces de serpents venimeux. Ceux-ci, à la différence de leurs grands frères les constricteurs, qui tuent leurs victimes par étouffement en s’enroulant autour d’elles, utilisent un venin injecté après morsure par des dents spécialisées dites crochets à venin
Chez les serpents, le venin est un liquide toxique de couleur jaune, produit dans une glande attachée à chaque crochet. La Composition du Venin de Serpent est la suivante : un mélange complexe de protéines, de peptides et d’autres molécules organiques et non organiques. Ces molécules ont évolué pour nuire, immobiliser ou tuer. Le venin sert en premier lieu à faciliter la digestion de la proie.
Chacune des espèces de Serpent Venimeux produit un venin particulier. Bien que ces venins soient composés d’un mélange complexe molécules, ils ont toujours été classés en trois types principaux :
Cytotoxique : détruit les cellules du corps ?. Les cytotoxines entraînent la mort de la plupart ou de la totalité des cellules d’un tissu ou d’un organe, avec une affection appelée nécrose.
Neurotoxique : substance chimique toxique pour le système nerveux. Les neurotoxines agissent en perturbant les signaux chimiques appelés neurotransmetteurs, qui transmettent les informations entre les neurones. Les neurotoxines provoquent une paralysie musculaire qui peut également entraîner des difficultés respiratoires, et la mort.
Hémotoxique : poison sanguin qui a des effets cytotoxiques, et qui perturbe également les processus normaux de coagulation sanguine en détruisant les globules rouges. Le hémotoxines peuvent causer de graves hémorragies L’accumulation de globules rouges morts dans l’organisme peut également perturber le bon fonctionnement des reins.
Injection de Venin
A l’image des vipères aspic, la plupart des serpents venimeux injectent du venin dans leurs proies avec leurs Crochets. Les crochets sont très efficaces pour délivrer le venin en perçant les tissus et en permettant au venin de s’écouler dans la plaie. Certains serpents sont également capables de cracher ou d’éjecter du venin comme mécanisme de défense, à l’image du Cobra. Les systèmes d’injection de venin contiennent ainsi quatre composants principaux :
Les Glandes à Venin : ces glandes spécialisées se trouvent dans la tête du serpent, et servent de sites de production et de stockage du venin.
Les Muscles : les muscles de la tête du serpent situés près des glandes à venin, aident à en extraire le venin.
Les Canaux : les canaux (ou « conduits ») servent de voie de passage pour le transport du venin des glandes vers les crochets.
Les Crochets : ces structures osseuses sont des dents modifiées avec des canaux, permettant l’injection de venin quand le serpent va mordre sa proie.
La vipère de la mort
Or en Australie, un serpent mortel répondant au nom de « vipère de la mort » (Acanthophis antarcticus) a une particularité unique : la présence d’un troisième crochet fonctionnel, capable d’injecter du venin neurotoxique.
Cette mutation n’avait jamais observée auparavant chez cette espèce, et pose des questions sur son impact en termes de dangerosité
Une mutation inédite et un potentiel venimeux accru
Ce croc supplémentaire, situé sur le côté gauche de la gueule du serpent et accolé à un autre crochet, fonctionne parfaitement et sécrète autant de venin que les autres. Il en résulte une morsure d’un potentiel toxique bien supérieur à la normale. « Je pensais qu’il finirait par tomber avec le temps, mais un an plus tard, il est toujours là ! », a ajouté Billy Collett, le responsable du parc.
Cette découverte pourrait redéfinir les critères de dangerosité chez cette espèce déjà redoutable.
Les vipères de la mort sont réputées pour leur rapidité d’attaque et la puissance de leur venin, capable d’entraîner une paralysie, voire la mort en l’absence de traitement. « Cet individu pourrait bien être la vipère de la mort la plus dangereuse au monde », a déclaré Billy Collett dans une interview vidéo.
En effet, ces serpents présents en Australie et une partie de l’hémisphère sud, ont une morsure redoutablement efficace. Ils possèdent en effet l’un des réflexes d’attaque les plus rapides du règne animal, capables de frapper et d’injecter du venin en moins de 0,15 seconde. Ce venin, constitué de puissantes neurotoxines, provoque une paralysie progressive pouvant entraîner la mort en l’absence de soins.
A ce stade de la découverte, il serait intéressant de savoir si la vipère porteuse de ce dispositif l’a acquis à la suite d’une mutation accidentelle non reproductible ou dans le cadre d’une mutation-sélection qui lui permettra d’en doter ses descendants
