17/03/2025 Trump espère-t-il vraiment faire du Canada un 53eme Etat américain

L’Europe avait déjà appris avec stupeur que Donald Trump dans son ubris voulait annexer le Groenland et ses richesses actuelles et futures. Mais la stupeur s’était accrue lorsque Trump avait laissé entendre qu’il envisageait de réserver le mémé traitement au Canada dans sa totalité.

Certes les liens entre les entreprises nord-américaines et les entreprises canadiennes dont nombreux mais le Canada n’a jamais envisagé de devenir une dépendance américaine.

D’ores et déjà Bill Blair, le nouveau ministre canadien de la défense, a déclaré le 14 mars 2025 vouloir trouver une alternative européenne au Lockheed-Martin F-35A Lightning II actuellement en commande à hauteur de 88 exemplaires. Seize d’entre eux seraient cependant livrés mais le reste proviendrait d’un nouveau contrat signé avec un avionneur européen.

Rappelons qu’en leur temps Dassault Aviation et le consortium Eurofighter avaient renoncé face à l’impossibilité de s’imposer localement contre un avionneur américain.

Une nouvelle compétition au sein de l’Aviation Royale Canadienne afin de remplacer les actuels McDonnell-Douglas CF-188 Hornet serait donc la bienvenue pour les Européens. Si le Lockheed-Martin F-35A Lightning II en sera forcément exclu, il en sera de même du Boeing F/A-18E/F Super Hornet. La décision de Bill Blair, et au delà du nouveau premier ministre Mark Carney, ne sanctionne pas le chasseur américain de 5e génération sur un point technologique mais bel et bien diplomatique.

Ce sont les délires expansionnistes de Donald Trump autour du Canada 51e état américain autant que les surtaxations douanières entre les deux pays qui sont ici au cœur du problème. Les avionneurs américains sont donc persona non grata tandis que leurs concurrents européens seront seuls en lice.

Et dans une telle option plus rien n’interdit aux Rafale F4 et Typhoon Tranche 4 de venir disputer l’Aviation Royale Canadienne au JAS 39E/F Gripen. Ce dernier était le seul à s’être encore opposé au F-35A au début de la décennie. Sans ce dernier la guerre commerciale entre les constructeurs européens peut parfaitement avoir lieu.

Objectivement parlant les avons de Dassault Aviation et du consortium Eurofighter ont des capacités suffisante pour satisfaire les pilotes canadiens, bien plus que le monoréacteur scandinave. Cependant comme l’Aviation Royale Canadienne peut intervenir également au-dessus de l’Alaska dans le cadre des missions du NORAD, un biréacteur serait un avantage n matière de sécurité. Par ailleurs n matière de supériorité aérienne le Rafale a déjà largement fait ses preuves.

Dans le proche avenir cependant,malgré la forteprobabilité d’une future commande canadienne vers un avionneur européen, l’ARC volera bien sur Lockheed-Martin CF-35 Lightning II. Elle en aura seize. Ce sont les avions déjà payés sur lesquels toute annulation est actuellement impossible. Les États-Unis devront donc les livrer. Reste à savoir quelle sera la fonction de cette micro flotte de chasseurs. Et il est d’ores et déjà évident que les pilotes canadiens ne seront pas forcément heureux de voler sur un avion synonyme d’expansionnisme trumpien.

Laisser un commentaire