15/03/2025. Dévaster l’Antarctique ou accélérer le passage à la fusion nucléaire

C’est le choix que devrait proposer Emmanuel Macron à la communauté internationale. Chacun sait que la France joue un rôle important avec sa participation majeure au projet ITER visant la réalisation rapide de centrales de production d’électricité de fusion nucléaire. potentiellement capable, selon les experts, de satisfaire à la plumard des besoins mondiaux d’énergie à partir des années 2050.

Ces délais pourraient être sensiblement raccourcis si l ‘industrie faisant appel à des investissements de recherche notamment dans le domaine de la protection contre des radiations provenant de la généralisation de minicentrales de fusion

Voir https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0029549324004722

Dans le même temps, l’on a appris qu’un gisement estimé à 511 milliards de barils de pétrole brut avait été découverts par la Russie en Antarctique. Cette nouvelle soulèvedes interrogations quant à une possible extraction de ressources minières dans une zone placée sous protection internationale.

Rappelons que, selon les révélations du journal britannique The Daily Telegraph du 11 mai dernier, la Russie aurait identifié, fortuitement, un colossal gisement d’hydrocarbures, au large des côtes glacées de la mer de Weddell en Antarctique.

La découverte, réalisée grâce au bateau d’exploration russe Alexandre Karpinski, date de 2020 mais n’a été révélée que récemment par la presse britannique, sur la base de documents provenant du Comité d’audit de l’environnement (EAC) de la Chambre des Communes.

le domaineOr le Royaume-Uni revendique la zone en question, au même titre que le Chili et l’Argentine.

Cependant si certains redoutent un contournement du droit international, c’est que le continent Antarctique est régi par le Traité de Washington sur l’Antarctique, entré en vigueur en 1961 et signé par plus de 50 pays. Celui-ci dispose que le continent blanc est un bien commun de l’humanité dédié à l’exploration scientifique et aux activités pacifiques. Ainsi, depuis 65 ans cette région du monde est le domaine des scientifiques qui y effectuent de nombreuses recherches, notamment sur les gigantesques volcans présents dans cette région du monde.

Pour prévenir toutes autres ambitions, le protocole de Madrid, en vigueur depuis 1998, a interdit explicitement l’exploitation des ressources minières. Conclu pour cinquante ans, ce traité pourra subir des modifications à partir de 2048, qui prendraient éventuellement la forme d’une révision du cadre légal concernant l’ouverture de l’exploitation des hydrocarbures dans la zone.

Pour le moment, le sous-secrétaire d’État parlementaire pour les Amériques et les Caraïbes, David Rutley, a décidé de se montrer confiant vis-à-vis de la Russie puisque celle-ci assure ne mener de collectes de données sismiques qu’à des fins de recherches scientifiques. Il précise que la « Russie a récemment réaffirmé son engagement envers les éléments clés du traité ».

Note

Afin de mettre en perspective le volume avancé, précisons que 511 milliards de barils équivalent à 10 fois la production totale de la mer du Nord sur 50 ans ; c’est plus du double des réserves actuelles de l’Arabie saoudite. L’abondance de ressources (métaux, minerais, gaz, pétrole…) concentre les tensions dans l’hémisphère sud, à l’image de celles observées dans l’Arctique.

L’Antarctique se positionne donc au centre des enjeux énergétiques et peut rebattre les cartes géopolitiques mondiales. Parmi les pays qui souhaitent devenir des acteurs majeurs dans la région, citons la Chine, première consommatrice mondiale d’hydrocarbures, qui s’implique de manière croissante dans la région comme en atteste la quarantaine d’expéditions en Antarctique menée ces dernières décennies. Elle y possède, à l’instar de la Russie, un des plus grands nombres de stations de recherche. En février dernier, la Chne a lancé l’activité de la station Qinling, cinquième base de recherche chinoise en Antarctique.

Voir

https://www.telegraph.co.uk/business/2024/05/11/russia-uncovers-oil-and-gas-reserves-british-antarctic/

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