Selon Laurent Prost qui préside la start-up quantique française Alice et Bob un écosystème global d’une centaine d’entreprises décidées à investir dans ce secteur est en train de de mettre en place.
On y trouve évidemment des filiales de Microsoft et IBM, mais aussi Atom Computing basée en Californie, la chinoise Qian Shi de Baidu relevant de l’Université des Sciences et des technologies de Chine, la britannique Continuum d’Oxford et une autre start up française, Pasqual
Le gouvernement français a compris qu’il ne pouvait rester inactif devant ce mouvement mondial.
Lancement du programme PROQCIMA
Il vient de lancer le programme PROQCIMA, inspiré du programme ULTRA (lancé par les Britanniques pendant le Seconde guerre mondiale). L’objectif de ce programme est de disposer en 2032 d’au moins deux prototypes d’ordinateurs quantiques universels avec 128 qubits logiques étendus à 2048 qubits logiques en 2035.
La France est l’un des rares pays à l’échelle mondiale à disposer d’un socle de compétences en recherche amont ainsi que de l’outil industriel adéquat permettant d’explorer sérieusement la faisabilité d’un ordinateur quantique FTQC (« Fault Tolerant Quantum Computer »).
Cependant la mise en place en France d’un programme de développement d’un ordinateur quantique universel passant à l’échelle commercial fait face, malgré la présence de laboratoires de recherche et d’entreprises en pointe sur ce sujet, à des difficultés majeures en raison des incertitudes scientifiques, technologiques et industrielles qui restent élevées. D’une part il est prématuré de faire un choix technologique irréversible entre les différentes options envisagées et d’autre part il est nécessaire d’investir massivement dans la R&D pour espérer lever les différents verrous.
Pour faire face à ces difficultés et maximiser les chances de parvenir au succès, le programme PROQCIMA a été structuré sous la forme d’un partenariat d’innovation qui organise une compétition entre les différentes entreprises avec une sélection progressive des compétiteurs les plus performants.
Le programme se divise en phases : une phase « examen » pour mesurer les progrès réalisés, suivie d’une phase « concours » pour ne garder que les solutions les plus prometteuses.
Le programme commence avec cinq compétiteurs et dès la fin de la première étape, ce nombre sera réduit à trois, c’est-à-dire que seuls les trois acteurs les plus performants continueront le programme au-delà de quatre ans.
À huit ans, la compétition se limitera aux deux technologies les plus performantes qui poursuivront le programme jusqu’à son terme. La Direction générale de l’armement sera, avec le Secrétariat général pour l’investissement, en charge du pilotage du programme.
Bien évidemment, de nombreux spécialistes du domaine reprocheront au gouvernement d’être encore timide dans ce domaine. Les principaux développeurs de Calculateur quantiques tolérants aux fautes n’attendront pas si longtemps pour commercialiser des produits
