Le Pentagone, relayé par Donald Trump à la Maison Blanche, considère manifestement que la Russie n’est plus un danger pour l’Amérique. Il a raison. Jamais Moscou, épuisé par des années de guerre froide, ne prendra le risque d’attaquer l’Amérique, où que ce soit. Si il y avait trois ans, ses blindée avaient envahi le sud de l’Ukraine et le Donbass, c’était seulement pour éviter que ne se ne constitue aux frontière de la Russie et à 1.800.000 km de Moscou, une entité politique et militaire aux mains des Etats-Unis.
Aujourd’hui ce but est atteint. Volodomir Zelinski, le président de l’Ukraine, malgré ses discours incendiaires se limitera à l’envoi sur la banlieue de Moscou et sur les sites pétroliers proches,, de quelques drones et missiles peu dangereux.
Donald Trump a bien compris que le véritable danger pour les Etats-Unis serait une guerre conduite par la Chine sur les établissements américains dans le Pacifique. Même si Pékin ne manifeste pas actuellement d’intention belliqueuse, la guerre qu’il continue à mener contre Formose n’est pas un bon signe. Le Japon lui-même commences à s’en inquiéter.
C’est dans cette partie du monde que doivent désormais se trouver les porte-avions américains et les bases aériennes. L’Otan n’a plus désormais d’interêt. Si les Européens tiennent toujours à la pérennité de cette structure, ils devront se passer de la présence américaine et de ses financements militaires pour se déterminer seuls..
Or ceci aura un coût. Donald Trump exige que les États européens consacrent 5 % de leur PIB à leur défense, un niveau impossible à atteindre, précise un rapport relayé par L’Express.
Récemment aux États-Unis, le nouveau secrétaire d’État à la défense, Peter Hegseth, a déclaré qu’un plan de paix durable et la survie de l’Otan nécessitaient que « nos alliés européens entrent dans l’arène et prennent en main leur sécurité conventionnelle sur le continent ». C’est ce que l’on appelle communément un lâchage en règle.
Un lâchage en règle qui se traduirae en milliards de dollars à la charge de l’Union européenne et des Etats-membres. C’ est ce qu’ont essayé de calculer les journalistes économiques de Bloomberg, en prenant en compte la reconstruction nécessaire de l’Ukraine, la constitution d’une solide défense pour assurer sa sécurité sur le long terme, et la nécessité suscitée pour l’Europe de bâtir une dissuasion militaire crédible pour freiner les éventuelles ardeurs expansionnistes de la Russie de Vladimir Poutine.
Selon Alberto Nardelli et Jennifer Welch, rebâtir une Ukraine ravagée par la guerre coûterait 175 milliards de dollars sur 10 ans. S’il était envisagé d’envoyer un corps de 40 000 militaires sur le terrain, pour sécuriser le pays, cela coûterait 30 milliards de dollars supplémentaires sur la même période – mais bien plus de soldats pourraient être nécessaires pour dissuader la Russie, a prévenu le président ukrainien.
Pourquoi, alors, ce total de 3 100 milliards de dollars ? C’est parce que le reste de la somme correspond à ce que l’Europe devrait dépenser pour solidifier sa défense, constituer d’amples stocks d’armes et de munitions, recruter et entraîner (beaucoup) plus de soldats face à la masse russe, mieux équiper ses forces aériennes ; bref, faire de son flanc Est un bloc suffisamment bien défendu pour que Vladimir Poutine ne soit pas tenté de l’attaquer.
de s’y frotter. « Il y a un océan entre eux et nous », a expliqué Donald Trump le 3 février, en parlant des États-Unis et de la Russie. « Ce n’est pas le cas pour eux », ajouta t-il à propos de l’Europe.
Si la cible des 5 % du PIB dépensés dans la défense semble impossible à atteindre en l’état, les discussions européennes actuelles tournent autour d’un objectif de 3,5 %.
C’est à peine plus raisonnable : sur une décennie et selon les calculs de Bloomberg, cela coûterait 2 700 milliards de dollars à l’Europe. Un montant énorme, que les économies déjà exsangues des États qui la composent devraient financer par de la dette.
De plus de telles dépenses pour faire face à la Russie contraindraient les gouvernements européens à couper ailleurs dans les budgets. L’éducation ou la santé, notamment, pourraient être les victimes de ces rééquilibrages forcés par le nouveau repli américain.
