03/02/2025 Il existe un risque de 1 sur 100 pour que l’astéroïde 2024 YR4 ne s’écrase sur la Terre.




L‘astéroïde vient de dépasser pour la première fois le seuil des 1% de risque de collision avec la Terre fixé par le Réseau international d’alerte aux astéroïdes.

Découvert en décembre 2024 grâce à un télescope au Chili, l’astéroïde 2024 YR4 a aujourd’hui 1,6 % de chance de toucher la Terre en 2032, selon la Nasa.

Un risque très bas, mais loin d’être négligeable. Il est en effet « très rare que la probabilité (d’impact) dépasse les 1 % », relève Bruce Betts, de l’organisation américaine Planetary Society. Et cette évaluation pourrait évoluer à la baisse comme à la hausse dans les mois et années à venir. « Il y a de fortes chances que non seulement il ne frappe pas la Terre, mais que dans les mois ou les années à venir, la probabilité tombe à zéro »

Malgré ce faible risque, une surveillance accrue est de mise. S’il venait à toucher la Terre, 2024 YR4, de taille aujourd’hui estimée entre 40 m et 100 m de large, pourrait causer des dégâts considérables. « S’il tombait au-dessus de Paris, Londres ou New York, cela anéantirait pratiquement toute la ville et une partie de la région environnante »

Les dommages pourraient ainsi « s’étendre jusqu’à 50 km du site d’impact », évalue un document du Réseau international d’alerte aux astéroïdes (IAWN).

La dernière fois qu’un objet de ce type a heurté la Terre, nous pensons que c’était au début des années 1900 à Toungouska, dans une région isolée de Sibérie », rapporte Andrew Rivkin, astronome à l’université Johns Hopkins. Et si ce scénario venait à se reproduire, « on s’attendrait à ce que l’astéroïde se brise dans l’atmosphère » en plusieurs morceaux, estime-t-il. Avec un impact potentiellement plus de 500 fois plus puissant que la bombe nucléaire d’Hiroshima.

Cependant, si l’astéroïde venait à toucher terre, nous savons où cela serait », poursuit Andrew Rivkin. La zone d’impact possible comprend la partie orientale de l’océan Pacifique, le nord de l’Amérique du Sud, l’océan Atlantique, l’Afrique, la mer d’Arabie et l’Asie du Sud.

Si l’astéroïde venait à tomber en plein océan, la menace pour l’homme serait minime. Ce serait différent si c’était sur un continent, ou encore près d’une île ou des côtes, un tel impact faisant courir le risque d’un tsunami.

Quoi qu’il en soit, si ce risque venait à se confirmer, l’humanité disposerait de suffisamment de temps pour se préparer. Des scientifiques travaillent depuis des années au développement de moyens de défense planétaire, insiste l’astronome, qui a lui-même participé à une mission de la Nasa ayant réussi à changer la trajectoire d’un astéroïde inoffensif.

« Je ne vois pas pourquoi cela ne fonctionnerait pas à nouveau » reconnaissant toutefois que l’emploi de telles mesures, la plupart n’ayant encore jamais été testées dans l’espace, dépendrait du bon vouloir des pays disposant de moyens spatiaux.

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