Le blob est un protiste, voisin des amibes, c’est-à-dire un organisme composé d’une seule cellule. Mais contrairement aux amibes, il dispose d’aptitudes le rapprochant des animaux multicellulaires. Alors même qu’il n’a ni bouche, ni estomac, ni yeux, il arrive parfaitement à détecter la présence de la matière organique morte dont il se nourrit et à l’ingérer. Il se déplace en étirant sa membrane, à une vitesse pouvant aller jusqu’à 1 cm/h.
Découpé en morceaux, le blob « cicatrisera » en très peu de temps ! Durant le stade microscopique de son cycle biologique, il n’a pas 2 types sexuels différents, mais 720.
Le blob passe par différentes formes au cours de son cycle biologique. Tout d’abord, il prend l’aspect gélatineux. Cette forme est appelée « plasmode » car la cellule contient des milliers de noyaux nécessaires à son fonctionnement et qui lui servent à former des spores.
Dans la nature et selon son stade de développement, le blob se nourrit de bactéries ou de matière organique morte Ses uniques prédateurs seraient les limaces et certains scarabées. Lorsque la nourriture est épuisée, le plasmode arrête de se nourrir et se métamorphose pour se reproduire.
Pour sa reproduction le plasmode se divise en deux. Des pédoncules faisant penser à de la moisissure se développent sur chacune des moitiés. Les noyaux forment alors des spores contenues dans des sacs appelés « sporanges », à l’extrémité des pédoncules. Puis les sporanges s’ouvrent en libérant une myriade de spores qui se dispersent emportées par le vent et tombent sur le sol ou sur les arbres morts. S’il y a de l’eau, les spores s’ouvrent à leur tour en libérant des protides microscopiques.
Si l’un d’entre eux rencontre un autre blob du même type sexuel, il ne se passe rien. Mais si l’autre est de type sexuel différent, les deux fusionnent pour donner une cellule unique. C’est la reproduction sexuée. À l’intérieur, les noyaux fusionnent également et le noyau qui en résulte se met alors à se diviser d’innombrables fois en donnant pour finir des centaines, voire des milliers de noyaux identiques. Dans le même temps, la cellule grandit jusqu’à former un plasmode qui deviendra alors macroscopique, visible à l’œil nu, quelque fois géant.
Pour cela, il faut qu’il fasse bon ou chaud, jusqu’à environ 30 °C, et que le temps soit humide. La fourchette optimale serait entre 18 et 24 °C. S’il fait trop chaud ou trop froid, le blob entre en dormance en formant une masse compacte, le sclérote, qui restera ainsi pendant de longues périodes jusqu’à ce qu’il se remette à pleuvoir et que la température redevienne supportable.
En se promenant dans une forêt de feuillus, voire dans un jardin, il est possible de rencontrer le blob ! C’est un organisme vivant d’aspect gélatineux ou compact. On peut en trouver sur les troncs d’arbres en décomposition, sous l’écorce ou les feuilles mortes de la litière comme c’est le cas pour Physarum polycephalum.
Source Museum d’histire naturelle
https://www.mnhn.fr/fr/blob
Il est très probable que sur d’autres planètes dites habitables , des organismes semblables à des blobs se soient développés. En ce complexifiant sur le mode darwinien, ils auraient pu donner naissance à des descendants dotés d’un équivalent de la parole, intelligents et même capables de vols interplanétaires.
