Le trou noir supermassif Sagittarius A* (Sgr A*), situé au centre de notre galaxie, la Voie Lactée, continue de fasciner les astronomes du monde entier. Bien que relativement calme pour un trou noir de cette taille, Sgr A* connaît des éruptions occasionnelles qui fournissent des informations précieuses sur les environnements extrêmes qui entourent ces objets
Ces études ont révélé que l’activité autour du trou noir est alimentée par un disque d’accrétion, une structure composée de matière tombant progressivement vers le trou noir
Des lignes de champ magnétique traversent ce disque et leur reconnexion libère d’énormes quantités d’énergie. Ce phénomène, connu sous le nom de rayonnement synchrotron, se produit lorsque des électrons sont accélérés à des vitesses proches de celle de la lumière par des champs magnétiques intenses. En clair, ce processus transforme l’énergie magnétique en lumière et en chaleur.
Cependant, une gamme de longueurs d’onde manquait encore à l’appel : l’infrarouge moyen. Ce déficit soulevait des questions sur ce qui pourrait se produire à des fréquences intermédiaires par rapport à celles précédemment observées. Grâce à des instruments de pointe tels que le Submillimeter Array (SMA) et le télescope spatial James Webb (JWST), les chercheurs ont enfin comblé cette lacune.
L’équipe a détecté une éruption en MIR qui s’est produite environ dix minutes avant une augmentation de l’activité en submillimétrique. Cette séquence temporelle valide les modèles existants sur le rayonnement synchrotron et apporte des preuves supplémentaires du rôle de la reconnexion magnétique dans la dynamique du disque d’accrétion.
