14/01/2025 D’importants gisements de lithium identifiés en France

Selon Christophe Poinssot, directeur général délégué et directeur scientifique du BRGM, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, des gisements prometteurs de lithium ont été identifiés sur le territoire national, suscitant l’intérêt des experts et des industriels. Au moment du passage du moteur à explosion au moteur électrique alimenté par des batteries dites au lithium-ion, cette découverte pourrait changer l’industrie des batteries et accélérer la transition énergétique. Quelles sont les perspectives pour la France dans ce domaine stratégique ?

La France possède une géologie favorable à la présence de lithium  Très réactif, le lithium n’existe pas à l’état natif dans le milieu naturel, mais uniquement sous la forme de composés ioniques. On l’extrait de roches de type pegmatite, ainsi que d’argiles et de saumures dont la France ne manque pas. L’élément chimique est le plus souvent directement utilisé à partir des concentrés miniers.

Des indices prometteurs avaient été découverts lors de précédentes prospections. Aujourd’hui, les technologies modernes permettent d’étudier le sous-sol plus en profondeur et de manière plus précise, ouvrant la voie à de nouvelles découvertes.

L’exploitation du lithium en France représenterait un atout considérable pour l’économie nationale et européenne. Ce métal, essentiel à la fabrication des batteries lithium-ion, est au cœur de la transition vers les véhicules électriques et le stockage d’énergie renouvelable.

Voici un aperçu des enjeux :

L’exploitation du lithium en France représenterait un atout considérable pour l’économie nationale et européenne. Ce métal, essentiel à la fabrication des batteries, est au cœur de la transition vers les véhicules électriques et le stockage d’énergie renouvelable.

La production locale de lithium permettrait de réduire la dépendance aux importations et de créer une filière industrielle complète, de l’extraction à la production de batteries. Par contre, l’exploitation minière soulève des questions environnementales et sociétales qui devront être traitées de manière transparente et responsable.

L’exploitation potentielle du lithium en France s’inscrit dans une dynamique plus large de réindustrialisation verte. Les gisements prometteurs pourraient attirer des investissements massifs et stimuler l’innovation dans le secteur minier. Plusieurs pistes sont envisagées :

  1. Développement de techniques d’extraction moins invasives.
  2. Mise en place de procédés de recyclage efficaces.
  3. Intégration de l’intelligence artificielle dans la prospection.
  4. Création de partenariats public-privé pour accélérer la recherche.

Ces avancées pourraient positionner la France comme un leader européen dans l’exploitation durable du lithium, contribuant de ce fait à la souveraineté énergétique du continent tout en respectant les engagements climatiques.

Note

Le risque d’explosion est l’un des points faibles des batteries lithium-ion que nous utilisons tous les jours pour alimenter nos appareils électroniques portables. Des chercheurs annoncent aujourd’hui être en mesure d’éliminer ce risque tout à maintenant les performances des batteries. Le tout en recourant à un électrolyte à base d’eau. Le résultat reste cependant à perfectionner.

Dans une batterie lithium-ion conventionnelle, un solvant organique fait office d’électrolyte. Avec pour inconvénient majeur : des risques de courts-circuits pouvant conduire à l’explosion. D’où l’idée d’étudier la possibilité de recourir à un électrolyte aqueux. Mais les batteries nouvelle génération ainsi conçues ne présentent pas les performances attendues.

Ou plutôt ne présentaient pas. Des chercheurs de l’université du Maryland (États-Unis) et d’un laboratoire de recherche de l’armée américaine annoncent en effet être parvenus à dépasser un problème majeur qui se posait jusqu’alors. Car plongées dans un électrolyte aqueux, les électrodes de la batterie en graphite ou en lithium ont la fâcheuse tendance à subir la corrosion.

L’équipe américaine a donc mis au point un revêtement protecteur. Ce gel polymère hydrophobe se décompose à l’occasion du premier chargement de la batterie pour former une interface mince entre l’électrolyte et l’électrode. Cette dernière est alors protégée et peut remplir pleinement son rôle.

Mais avant de pouvoir être commercialisé, le prototype fabriqué devra être homologué.




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