La reconstruction de Mayotte dans un délai de deux ans, comme annoncée par Francois Bayrou, sera compliquée par l’importation et la consommation de « chimique».
« La chimique » est une drogue à base de cannabis de synthèse, importée sur Mayotte via notamment des immigrés clandestins venant des Comores voisines.. Elle est peu chère et agit très rapidement.
Si « la plupart du temps, cette drogue a des effets sédatifs, la consommation de « chimique » peut aussi provoquer chez les usagers des crises avec des symptômes psychiatriques qui s’accompagnent de violence et d’agressivité », a expliqué Agnès Cadet-Tairou, co-auteur de l’étude de l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies sur Mayotte. https://www.ofdt.fr/sites/ofdt/files/2024-04/3802-doc_num–explnum_id-27008-.pdf
En raison de l’implantation très diffuse des lieux de vente et de ses conséquences sur les usagers, la « chimique » est devenue un vrai problème de santé publique à Mayotte.
Selon l’étude, la consommation de « chimique » s’est développée à partir de 2010. La première introduction à Mayotte de « chimique » a été le fait d’une personne originaire de métropole et travaillant au Conseil général. Cette personne aurait importé dès 2009 des produits de synthèse pour son usage personnel. « Expérimentant les effets non désirés, en particulier de type délirants, elle apprend progressivement à doser les substances achetées et à en domestiquer l’usage » peut-on lire dans l’étude.
Depuis, l’’étude fait état de plusieurs phases de diffusion de la drogue sur le territoire mahorais avec un élargissement rapide de la consommation fin 2014-2015. A partir de cette date, deux phénomènes sont à observer : d’un côté, une baisse des accidents aigus liés à la consommation de « chimique », de l’autre, une diffusion qui progresse dans la population. L’explication est sans doute à trouver dans l’apparition d’une « chimique du pauvre », autrement dit une drogue pas chère diffusée par l’immigration clandestine qui y trouve une source de revenus importante.
À Mayotte, où environ 100 000 personnes vivent sans-papiers, l’immigration clandestine revient régulièrement au centre des débats. En 2023, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, avait lancé l’opération Wuambushu https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Wuambushu . Celle-ci visait à détruire l’habitat insalubre et expulser massivement des « étrangers ».
Concernant la destruction le cyclone s’en est chargé. Quant aux étrangers, ils entrent de plus en plus massivement, important avec eux la chimique dont le trafic leur permet de survivre.
