Ces dernières semaines Vladimir Poutine avait obtenu l’appui militaire de la Corée du Nord dans l’Opération Militaire Spéciale qu’il avait déclenchée deux ans auparavant dans le Dombass pour empêcher que l’Ukraine ne rallie l’Otan. Cet appui n’ a pas tardé à se préciser.
La nouvelle est venue de Séoul. Récemment, les renseignements sud-coréens (NIS) ont fait connaître le projet de détachement de 12 000 soldats nord-coréens auprès des militaires russes en Ukraine. Dans un communiqué, les renseignements sud-coréens ont expliqué avoir « observé du 8 au 13 (octobre) que la Corée du Nord avait transporté des forces spéciales en Russie dans un navire de transport de la marine russe, confirmant le début de la participation militaire de la Corée du Nord ». D’ores et déjà des images avaient circulé sur les réseaux sociaux occidentaux montrant des militaires nord- coréens blessés ou tués lors des premiers engagements.
À l’appui de ce constat, le NIS a diffusé des images satellites détaillées montrant, selon lui, le premier déploiement de ces militaires. Mille cinq cent de ceux-ci s’ntraîneraient déjà dans l’Extrême-Orient russe.
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Si la crainte de l’envoi d’un contingent nord-coréen vers l’Ukraine est une escalade notable dans le conflit, elle correspond à un soutien croissant de Pyongyang à Moscou. Ainsi le ministre de la Défense sud-coréen Shin Won-sik, cité par CNN, avait certifié en début d’année que les usines de la Corée du Nord produisant de l’armement pour la Russie opéraient « à plein régime ».
Début octobre, Foreign Policy indiquait que des sources Osint (source ouverte) suggéraient l’arrivée de milliers de conteneurs maritimes depuis la mi-2022 – au moins 11 000 selon le département d’État américain. Les estimations du nombre exact d’obus d’artillerie nord-coréens livrés varient considérablement, de 1,6 million à près de 6 millions d’obus, et les experts estiment qu’au moins 2 millions d’obus ont été envoyés en Russie depuis cet été.
Ainsi, selon GEO, le ministre de la Défense sud-coréen Shin Won-sik, cité par CNN, a certifié en début d’année que les usines de la Corée du Nord produisant de l’armement pour la Russie opéraient « à plein régime ».
Mais acquérir des obus de la Corée du Nord n’a rien à voir avec le recrutement par l’armée russe de milliers de combattants nord-coréens. Si l’on voulait dramatiser, on parlerait dans ce dernier cas d’un début de guerre mondiale.
