Nous sommes dans une cave de ce qui est aujourd’hui le Somerset britannique, au début de l’Age de bronze. Nous sommes plongés dans l’obscurité. Subitement des torches apparaissent, des silhouettes se précisent. Il s’agit d’hommes jetant dans une fosse profonde de 15 m une quarantaine d’hommes, de femmes et d’enfants encore vivants.
Très vite, ils les en ressortent pour les démembrer, en dévorer la chair, briser les os et les cranes à l’aide d’outils de pierre pour en retirer la moelle et les cerveaux qu’ils mangent encore tièdes.
En témoignent aujourd’hui les marques spécifiques de fractures demeurant sur les ossements humains retrouvés à la suite de fouilles conduites sur ce site et soumis à différents examens et analyses des restes. On lira à ce sujet un article scientifique publié le 16 décembre 2022 dans la revue Antiquity
Source
The darker angels of our nature: Early Bronze Age butchered human remains from Charterhouse Warren, Somerset, UK
Published online by Cambridge University Press: 16 December 2024
Abstract
Direct physical evidence for violent interpersonal conflict is seen only sporadically in the archaeological record for prehistoric Britain. Human remains from Charterhouse Warren, south-west England, therefore present a unique opportunity for the study of mass violence in the Early Bronze Age. At least 37 men, women and children were killed and butchered, their disarticulated remains thrown into a 15m-deep natural shaft in what is, most plausibly, interpreted as a single event. The authors examine the physical remains and debate the societal tensions that could motivate a level and scale of violence that is unprecedented in British prehistory.
