Le Canada est positionné pour devenir un leader mondial dans le secteur nucléaire grâce aux riches gisements d’uranium situés dans le bassin d’Athabasca en Saskatchewan. Cette région pourrait transformer le Canada en un fournisseur de carburant nucléaire essentiel pour les décennies à venir. Contrairement à d’autres pays, le Canada possède la capacité unique d’extraire et d’enrichir l’uranium directement, renforçant ainsi son indépendance et son influence sur le marché global de l’énergie nucléaire.
Le Canada, actuellement le deuxième plus grand producteur mondial d’uranium , pourrait bientôt augmenter sa production grâce à ses technologies avancées et à son expertise en matière d’enrichissement. Alors que les autres grands producteurs d’uranium, comme le Kazakhstan, ne possèdent pas les installations d’enrichissement, le Canada peut fournir de l’uranium enrichi directement à partir de ses propres ressources, offrant ainsi une alternative sécurisée aux pays qui préfèrent ne pas dépendre de la Chine ou de la Russie.
Avec l’augmentation de la demande mondiale pour des énergies propres, la technologie de fission nucléaire est prête à connaître un renouveau significatif. Des nations à travers le monde, y compris la Chine, les États-Unis et les pays de l’UE, investissent de plus en plus dans les nouvelles installations nucléaires dans le cadre de leurs efforts pour atteindre les objectifs de zéro émission nette. Lors de la COP28, deux douzaines de nations ont annoncé leur intention de tripler leur production d’énergie nucléaire d’ici 2050, soulignant un besoin accru en combustible nucléaire enrichi.
Malgré les opportunités, l’industrie de la fission nucléaire fait face à des défis considérables, notamment en raison des préoccupations environnementales et de sécurité soulevées par des incidents tels que celui de Fukushima. De plus, l’économie des projets de centrales nucléaires, avec leurs longs délais de construction et les risques de dépassement de coûts, reste un obstacle significatif. En outre, les opérations minières ne sont pas à l’abri de défis économiques, comme en témoigne l’histoire de l’exploitation et de la fermeture de la ville d’Uranium City en 1982 en raison des coûts élevés et de la faible demande.
Rappelons qu’avec la fusion nucléaire, qui sera disponible, notamment en France, d’ici 20 à 30 ans, l’uranium ne sera plus nécessaire.
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