L’Iran est sur tous les fronts. Alors que le pays aide la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, il apporte également son soutien au Hezbollah dont le conflit avec Israël ne cesse de s’intensifier ces derniers jours.
Par ailleurs, la semaine dernière, l’Iran organisait son défilé militaire annuel et a fait des annonces concernant de nouveaux équipements. Un nouveau missile balistique à longue portée , 4000 km, le Jihad, ainsi qu’une version améliorée de son drone Shahed-136 – qui a été largement utilisé par la Russie en Ukraine – ont été présentés. Ils s’inscrivent dans la politique de modernisation de l’arsenal iranien.
Dans le même temps, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a prôné la destruction d’Israël, qu’il qualifie de « tumeur cancéreuse ». Il avait promis une réaction d’envergure le 31 juillet dernier, après la mort du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh tué lors d’une frappe ciblée à Téhéran : « Il est de notre devoir de venger le sang qui a été versé sur notre territoire ».
Le nouveau président, Massoud Pezeshkian, qui a assisté au défilé annuel à Téhéran, a pour sa part déclaré : « Nos capacités défensives et de dissuasion se sont tellement développées que même les démons ne songeraient pas à une agression contre notre cher Iran ». Les deux armes évoquées ci-dessus visent à démontrer que l’Iran veut jouer un rôle militaire dans cette région du monde.
Reste désormais à connaître les évolutions du missile « Jihad » à propergol solide qui a été conçu et fabriqué par la branche aérospatiale des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Selon l’agence de presse iranienne Irna, ce missile à combustible liquide aurait une portée opérationnelle de 1 000 kilomètres et pourrait transporter une ogive d’environ 600 kg. Il se distingue également par sa rapidité et sa précision.
Dans le même temps, le Hamas et le Hezbollah ont montré qu’ils disposaient chacun d’une véritable armée de 30.000 hommes entrainés et équipés à l’occidentale. Leurs chefs se disent prêts à se battre contre Tsahal, l’armée israélienne. Celle-ci il est vrai, disposerait d’un appui aérien national que n’a pas l’Iran.
