Les astronautes de la Nasa ayant accompli dans le cadre des deux missions Appolo en avril et décembre 1972 de courts séjours sur la Lune ne savaient pas qu’ils avaient été ce faisant gravement irradiés par ce que l’on nomme désormais des tempêtes solaires radioactives (radiation storm).
Depuis, dans la préparation de la future mission Artémis qui comportera des séjours de longue durée sur la Lune, la Nasa est obligée de tenir compte des analyses de deux scientifiques chinois de l’Université des Sciences et des Technologies de Chine à Hefei. Ceux-ci ont estimé l’épaisseur de sols lunaires dits régolith nécessaire pour protéger les futures missions lunaires de longue durée des tempêtes radioactives et plus généralement de l’irradiation à laquelle est soumise en permanence la surface de la Lune.
Deux types de radiations sont principalement à considérer, qui peuvent tous deux présenter des risques mortels. Il s’agit des rayons cosmiques galactiques d’arrière fond qui provoquent des risques aigus de cancer et des particules solaires énergétiques associées aux tempêtes solaires (SEPs) qui affectent la production de globules rouges et de la moelle osseuse. Des pics de radiation en sous-sol, à une profondeur d’1 à 2 mètres, peuvent en résulter, comportant l’émission de neutrons.
Par contre des bases enterrées d’au moins 3 mètres, semblent devoir assurer une protection suffisante. Mais en l’absence des grottes naturelles qui se rencontrent en certaines régions lunaires, la réalisation de ces bases suppose un outillage important dont l’on ne peut envisager le transport à partir de la Terre.
Une meilleure prédiction des tempêtes solaires sera enfin nécessaire pour assurer la protection des astronautes se livrant à des travaux à l’extérieur de ces bases.
Référence
https://gb.readly.com/magazines/new-scientist/2024-08-01/66aa519293b5215036d13cf3
