26/05/2024 La Turquie vient de découvrir la deuxième plus grande réserve d’éléments de terres rares au monde.

La réserve se trouve dans le district de Beylikova à Eskişehir en Anatolie centrale. Elle est estimée à 694 millions de tonnes, devancée par la Chine qui possède le plus grand gisement d’éléments rares avec 800 millions de tonnes

Dans un première temps, le gouvernement prévoit de traiter 1 200 tonnes par an, bien que son objectif final aille beaucoup plus loin. « Nous traiterons 570 000 tonnes de minerai par an. De ce minéral traité, nous obtiendrons 10 000 d’oxyde de terre rare. Nous parlons de 72 000 tonnes de barytine, 70 000 tonnes de fluorite, 250 tonnes de thorium« , a déclarer le chef du gouvernement « Je veux surtout mettre l’accent sur le thorium, un élément qui nous offrira de grandes opportunités notamment dans les nouvelles technologies nucléaires« .

Selon l’Institut des études géologiques des États-Unis (USGS), la production mondiale de terres rares, 280 000 tonnes, avant la découverte que vient de faire la Turquie, se répartissait comme suit :

  • Chine 168 000 tonnes, soit 60% du marché mondial ;
  • États-Unis 42 000 tonnes, soit 15% ;
  • Birmanie 25 000 tonnes, soit 9% ;
  • Australie 22 000 tonnes, soit 8% ;
  • Thaïlande 8 000 tonnes, soit 3%.

Réserves de terres rares dans le monde

Au rythme de production actuel (280 000 tonnes) et au vu des réserves mondiales (120 millions de tonnes), le monde dispose d’environ 430 ans de consommation de terres rares devant lui.

Publié par Statista Research Department, 9 avr. 2024

Cette statistique présente les réserves de terres rares estimées dans le monde en 2023, selon le pays et en milliers de tonnes d’oxydes de terres rares (OTR). Les réserves de terres rares de la Chine sont estimées à 44 millions de tonnes métriques d’équivalent d’oxyde de terres rares en 2023, ce qui en fait le premier pays au monde en termes de réserves de terres rares.

« En France, les principaux sites géologiques contenant des terres rares sont situés en Bretagne, en Guyane et en Polynésie. Ils sont recensés dans le dernier rapport du Bureau de recherches géologiques et minières consacré à ces ressources stratégiques », précise le site Science Ouest (2018).

D’ores et déjà se pose la question de savoir ce que fera la Turquie de ces réserves, au delà de ses usages propres. En fera-t-elle bénéficier la Russie et la Chine ou au contraire l’Occident, Etats-Unis et/ou Union européenne. Cette dernière qui jusque-là n’avait manifesté aucun enthousiasme à une éventuelle adhésion de la Turquie, changera-t-elle d’avis?

Quant à l’Etat Islamique ou autres organisations de ce type…







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