Créer la vie à partir d’éléments non-vivants semblait être un mur technologique infranchissable. Mais depuis quelques décennies, les scientifiques ont visé cet objectif. Dans une récente interview accordée au Washington Post, référencée ci-dessous, ils annoncent avoir créé des molécules d’ARN capables de se répliquer entre elles.
Beaucoup considèrent qu’avant l’arrivée de l’ADN, l’ARN faisait partie des composants de la “soupe primordiale” d’éléments présents sur la Terre et ayant permis l’apparition de la vie. A partir de sa création, dans une longue série d’évolutions commencées dans les océans, puis reproduites sur les continents et dans les airs, la vie a transformé la Terre et lui a donné le visage qu’on lui connait.
Selon les scientifiques du Salk Institute for Biological Studies, un institut de recherche biologique privé indépendant basé à San Diego en Californie, cette vision de la création de la vie ne fait aucun doute. Sinon, il faudrait donner à la vie une origines divine, comme le font toutes les religions.
Reste cependant à expliquer comment cette soupe primordiale est apparue sur la Terre et non sur des planètes proches.
En ce sens, l’apparition spontanée d’une molécule d’ARN capable de se répliquer seule par accident a constitué un changement « monumental ». Avec du temps (des millions, voire des milliards d’années) cette molécule d’ARN a pu se transformer d’elle-même en ADN et donner naissance à la vie. Dans leur étude, publiée par la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, les chercheurs estiment qu’il faudra encore de nombreuses autres expériences du même genre pour démontrer la véracité de l’hypothèse.
Source
‘Monumental’ experiment suggests how life on Earth may have started
https://www.washingtonpost.com/science/2024/03/09/origin-of-life-rna-world
By Mark Johnson
March 9, 2024
In an important advance supporting the RNA World theory, scientists at the Salk Institute for Biological Studies in La Jolla, Calif., have carried out a small but essential part of the story. In test tubes, they developed an RNA molecule that was able to make accurate copies of a different type of RNA.
