Les Russes devraient féliciter Vladimir Vladimirovich Poutine et son équipe de généraux er d’affairistes qui ont pris le pouvoir au Kremlin. Ils ont réussi à faire détester la Russie dans tous les pays européens, alors que beaucoup de citoyens de bonne volonté les y considéraient initialement avec intérêt.
La façon autant militairement brutale que politiquement maladroite avec laquelle les Russes ont accueilli les demandes d’autonomie de l’Ukraine non russophone a suscité partout dans le monde de la sympathie pour le jeune président Volodymyr Zelinsky, qui pourtant n’est pas sans défauts. L’invasion militaire d’une partie de l’Ukraine ayant entraîne des dizaines de milliers de morts de chaque coté et une destruction des villes touchées analogue à celle de Berlin en 1945 a terrifié. Etait-ce le sort qui menaçait les nationaliste ukrainiens s’ils négociaient avec l’occupant russe ?
Plus récemment la façon dont Poutine, apparemment plus assuré que jamais de son pouvoir, a menacé les Occidentaux de guerre nucléaire en cas d’escalade du conflit en Ukraine a donné l’impression qu’il préparait une troisième guerre mondiale, avec l’atomisation d’une partie du monde. Ces menaces étaient si déraisonnable qu’elles on pu faire douter de la santé mentale de leur auteur.
Dans le même temps ceux des Européens qui souhaitaient reprendre leur distance avec une Amérique dominée par son complexe militaro-industriel ont cessé de voir un danger dans leur soumission à l’Amérique. Ils y ont vu au contraire une nécessaire protection contre l’impérialisme russe. Les efforts pour construire une Europe un peu plus indépendante de Washington, tels ceux d’Emmanuel Macron, ont perdu toute crédibilité. Il fallait faire un front unique contre la Russie. Mais ceci a accru la dépendance européenne à l’égard du capitalisme américain,
Disons pour conclure ce rapide examen, et relancer espoir d’un monde multipolaire incluant la Chine et une Russie apaisée, qu’il serait plus que temps pour l’Europe de prendre son destin en mains en renonçant une fois pour toute à sa soumission tant à l’Amérique qu’à la Russie.
Nous avons reçu ces commentaires
Quelques commentaires pour ramener un peu de bon sens:
– la Russie n’est détestée en Europe que par les bobos globalistes, mais les populations ne sont pas dupes et comprennent que la Russie aura un rôle a jouer dans leur libération
– l’Ukraine (plus précisément la junte de Kiev après Maidan) n’a jamais demande une autonomie des régions russophones! Leur but était le nettoyage ethnique des russophones du sud-est du pays. Re-écrire l’histoire est facile, mais la vérité restera la vérité
– les menaces de Poutine sont toujours une réponse a une menace externe, ici les menaces de Macron. Les US ont compris que la Russie était en train de gagner sur le champ de bataille en ex-Ukraine, et poussent les Européens a prendre le leadership contre la Russie. Ceci est aussi une conséquence des problèmes internes aux US avant les élections. Si un jour Macron ou ses amis Anglais ou Allemands envoient des troupes en ex-Ukraine et bombardent la Russie (en Crimée par exemple), ils le feront dans le cadre des fameux accords de sécurité bilatéraux et ce point est fondamental! En effet une telle intervention est donc hors OTAN et l’article 5 ne peut etre active automatiquement.
Donc la Russie peut répondre en conventionnel ou nucléaire et les US peuvent laisser faire, c’est leur décision. Si ils ont quitte l’OTAN entre temps, c’est encore plus simple pour eux.
Résultat: une Europe dévastée, mais pas de guerre US/Russie. Back to 1945.
