C'est en ce lieu qu'avait été identifiée en 2010 une phalange de type humain n'appartenant pas à l'homme moderne et attribuée à une espèce humaine encore inconnue, dite homme de Dénisova. L'étude de l'ADN mitochondrial du fragment de phalange avait montré que les Dénisoviens étaient génétiquement distincts des Néandertaliens et des Hommes modernes. L'analyse ultérieure du génome de cette phalange a fait supposer que les Dénisoviens partageaient un ancêtre commun avec les Néandertaliens, et qu'ils se sont hybridés avec les ancêtres de certains hommes modernes, Mélanésiens et Aborigènes australiens. Mais cela ne permettait pas d'en savoir davantage sur cette espèce qui restait largement mystérieuse.
Pour Bence Viola, ces fragments de crâne montrent que l'homme de Dénivova était grand et devait peser plus de 100 kg. Il pourrait être un descendant de l'Homo erectus qui vivait en Asie et dont l'on ne sait pas grand chose. En 2018 cependant une équipe de recherche a découvert sur le plateau tibétain une centaine d'outils de pierre datant de – 40.000 à – 30.000 ans qui pourraient être attribués à des Dénisoviens. En octobre 2020, des chercheurs de l'université de Pékin ont indiqué avoir trouvé des restes d'ADN datant d'environ – 100.000 attribués à des Dénisoviens.
Parmi les fragment qui viennent d'être découverts dans la grotte de Dénisova par Bence Viola se trouvent trois dents de grande taille différentes des dents de néandertaliens et d'homo. Elle laissent penser que les Dénisoviens étaient des herbivores et non des carnivores. Ils se servaient de ces dents pour broyer les végétaux.
Image. Reconstitution
Pour en savoir plus
Voir Newscientist 30 janvier 2021 p. 34 The other humans par Michael Marshall