De très importants accords viennent d'être signés à Riyad. La Russie a proposé d'investir dans l'introduction en bourse (IPO) que prépare la compagnie saoudienne ARAMCO. L'IPO devrait porter sur 5% du capital de la Compagnie. Pour ce faire plusieurs banques russes importants se sont unies pour constituer un Fonds d'investissement, avec une participation chinoise.
Précédemment Moscou et Riyad s'étaient entendues pour limiter leur production au sein de l'OPEC afin de soutenir les prix.
Par ailleurs l'ARAMCO envisage d'entrer dans le Plan d'Investissement concernant le Gaz Naturel Liquéfie (LNG) en Arctique, une des grandes ressources de la Russie. L'ARAMCO souhaite en effet reconvertir une partie de son activité vers le gaz naturel. Ces perspectives satisfont Mohammad bin Salman, le futur souverain, qui veut diversifier son économie.
La Syrie
Parallèlement la Russie et la Syrie avait signé un accord de coopération en janvier dernier, donnant à la Russie des droits exclusifs de production de pétrole et de gaz en Syrie. Dans le cadre de cet accord, la Russie contribuera à remettre en état les puits détruits par la guerre et à former de nouvelles générations de spécialistes du pétrole.
A la suite de la guerre avec les islamistes, la production syrienne de pétrole s'était effondrée. Mais les réserves sont très importantes, de même que celles de gaz naturel. Les coûts de reconstruction seront considérables, mais l'accord permettra à la Russie comme à la Syrie de redevenir des producteurs majeurs au Moyen-Orient. L'Iran participera sans doute aux prochains développements.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les Etats-Unis s'efforcent de reprendre la maitrise des puits conquis par les Kurdes ces derniers mois. Mais les Kurdes n'ont pas l'intention de faire de cadeaux aux sociétés pétrolières américaines.