Dans une démocratie européenne normale, hormis le douloureux cas de Sylvio Berlusconi, aucun chef d'Etat ne s'est trouvé faire l'objet de tels soupçons, de telles instructions judiciaires. Si cela avait été le cas, il se serait empressé de démissionner de toutes ses responsabilités politiques et rentrer dans l'anonymat. Certains avaient espéré, au sein de l'UMP, que Sarkozy ferait de même, se contenterait désormais de conférences politiques à l'étranger, au reste très bien rémunérées. Vain espoir. IL EST REVENU. Il espère accaparer le débat politique.
Nous faisons ici, comme beaucoup de Français, divers reproches à François Hollande. Mais il est reconnu unanimement que depuis son accession à la présidence de la République, la magistrature, qu'il s'agisse du siège ou du parquet, peut enfin travailler normalement. Lorsque des membres de l'actuelle majorité se trouvent impliqués dans des affaires, les instructions suivent leurs cours sans intervention de l'Elysée. Quant à François Hollande lui-même, nous pouvons sans risque prédire qu'il ne sera jamais l'objet du moindre soupçon de cette sorte.
N'avait-il pas expliqué, selon la chronique, à l'un de ses proches qui lui demandait, à titre de plaisanterie, si à 60 ans, il pouvait vivre sans Rolex et sans le sentiment d'avoir gâché sa vie: « Pourquoi une Rolex alors qu'une montre à 50 euros donne l'heure tout aussi bien? ». Rigueur toute scandinave, que nos amis européens ont certainement appréciée.
PS ce même jour à 13h. Une ombre au tableau, l'affaire Cambadelis révélée par Mediapart. Bagatelle dira-t-on. Il n'y a pas de bagatelles à ce niveau. Si Hollande voulait conserver son profil de blanche colombe, il devrait faire en sorte que l'intéressé aille reprendre ses études universitaires, et laisse libre la direction du PS