L' « optimisme » (très relatif) des différentes courbes concernant l'emploi, l'investissement, l'épargne dans les grands pays du monde, y compris aux Etats-Unis, qu'elles proviennent des Etats ou du FMI, est par ailleurs de plus en plus contesté. Ces statistiques ne peuvent rien contre l'observation spontanée d'une généralisation de crises multiformes affectant l'ensemble du monde, et que constatent aussi bien les citoyens capables de s'exprimer, que les entreprises et les services diplomatiques. Des « bulles » prêtes à éclater se sont reconstituées à tous les étages. Un rien pourrait provoquer leur effondrement global.
La crise politique américaine
A ce panorama économique, il faut ajouter depuis quelques jours la crise politique complexe qui saisit et risque de paralyser les Etats-Unis. Celle-ci se traduit par une explosion de haine intérieure, entre démocrates, républicains, rescapés du Tea party, extrémistes divers et ce qui subsiste de partisans d'Obama. La généralisation des soupçons concernant les auteurs de l'attentat de Boston, auxquels nulle fraction politique n'échappe, quels que soient les annonces de l'enquête officielle, ne fait qu'ajouter à l'impression d'impuissance et d'hystérie dans lesquelles s'enfonce l'Amérique.
Le monde extérieur ne peut que s'en inquiéter. Le régime demeure capable de déployer une force militaire sans rivale. Ne va-t-il pas fuir ses difficultés intérieures en déclenchant des guerres au Moyen Orient, avec ou non la complicité d'Israël? Or aujourd'hui, nous ne sommes plus en 2001. Une telle action se heurterait à l'opposition résolue des pays du Brics, c'est-à-dire à l'augmentation des risques d'une guerre mondiale larvée sinon ouverte.
Ajoutons, comme nous le faisons généralement en concluant de tels articles, qu'il est très étrange de voir le gouvernement français apparemment ignorer ces menaces. Se battre en faveur du mariage pour tous ne suffit pas.